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17. Portes et préludes aux rêves éclairés

Chapitre 01 – Préambule avenant soudain interrompu

NARRATEUR :

Maender-Alkoor…

SQUIKKY :

cui ?

NARRATEUR :

Tout recommença à Maender-Alkoor et… hein ? Oh non… SQUIKKY ?

SQUIKKY :

cuicuiiiiii ?

L’épisode 1 commence exactement de la même manière, mais la ménagerie n’est pas encore présente : à l’époque, c’est Wrandrall qui pose les questions.

NARRATEUR :

Eh bien, Maender-Alkoor ? Une ville commerciale située sur une île… et donc…

BERNARD :

coin coiiiin ?

NARRATEUR :

oui… Bernard… une île qui est au beau milieu d’un lac et donc…

FROUGNOU :

frougnou ?

NARRATEUR : [vent violent]

Frougnou, oui… un lac qui est au fond d’un immense volcan et donc…

Crapouille :

Coa coa ?

NARRATEUR :

QUOI ? QUOI QUOI ! un volcan ouiiiiii… situé au cœur des Montagnes Noires et donc…

SQUIKKY :

cuicuiiiiii ?

NARRATEUR :

MAIS OUI BON SANG ! Des montagnes qui forment la frontière naturelle entre les Terres Chaotiques et l’Empire…

Bestioles :

cuicuiiiiii !!! Frougnou !!! Coa Coa ! Coin coin !

NARRATEUR :

Mais c’est de pire en pire…

SQUIKKY :

cuicuiiiiii !!!

Voler dans les plumes, s’en prendre à quelqu’un.

NARRATEUR :

Quoi ? Qu’à cela ne tienne… si tu me voles ma plume, je vole dans les tiennes !

SQUIKKY :

cuicuiiiiii !!!

NARRATEUR :

Oui ! Il est vrai qu’il est de coutume que je résume, je présume…

BERNARD :

coin…

NARRATEUR :

SOIT ! Retournons donc un temps à ces instants saillants où des calamités furent, de peu, évitées…

Chapitre 02 – Opportunité d'un résumé sans fard

NARRATEUR :

Ainsi, Maender-Alkoor obtint des cataclysmes
S’attirant des fléaux, voire une Apocalypse.
D’abord, un sort mortel avait éradiqué quasiment tous les êtres œuvrant dans la cité.
Vint, ensuite, une armée, funeste, ectoplasmique, missionnée pour briser ce bel endroit mythique.
Mais cet ost mortifère eut un rôle vital, endiguant la menace de légions infernales.
Ces dernières émergèrent de l’immonde géhenne, au cœur de la cité, tel un magma de haine.
Et pourtant, des héros, par un Pacte de sang, s’opposèrent aux Enfers, contrarièrent leurs plans…
La muraille d’argent fut alors actionnée, aspirant les démons dans l’ombre des reflets.
Sur le point d’emporter de fidèles alliés, l’acide vint dissoudre les miroirs activés.
Le portail sous le puits, soyeusement scellé, vit la confrontation finale se lancer…
Par la sournoiserie triompha l’Ennemi, mais par une argutie, il fut anéanti…
Un oubli, en apogée, mit fin à l’épopée. “On les a oubliés ?”

NARRATEUR :

… et nombre de cadavres furent ressuscités…

SQUIKKY :

cuicuiiiiii !!!

NARRATEUR :

C’est un peu compliqué… il faut bien l’avouer… Voilà, voilà, voilà… on en était donc là… et à ce moment-là se réveillèrent, pantois, une princesse elfique, l’Empereur de l’Empire et le Duc du Chaos.

SQUIKKY :

cuicuiiiiii…

NARRATEUR :

Ouiii ! Il était 3 heures 33 lorsque s’inquiétèrent ces 3 là…

SQUIKKY :

cuicuiiiiii…

Chapitre 3 – Réveil patriarcal d'une princesse elfique

NARRATEUR :

Découvrons, tout d’abord, la princesse assoupie dans la forêt elfique de Jesyalnesti… Chamane aventurière aux cheveux flamboyants, illusionniste altière aux yeux verts pénétrants, elle venait de sentir un étrange tourment lequel l’avait figée l’espace d’un instant…
Le son de son prénom lui fit cesser son songe.

Pétulia prête sa voix à Alatariel

ALATARIEL : [respirations… ]

Pierre-Alain de Garrigues prête sa voix au roi elfe

PÈRE :

ALATARIEL ?… Alätariëëël ?

ALATARIEL :

Hein ?! AAAH ! Atto ?! apa… maitë norto !

PÈRE :

Alassë ! Vanessë… Voronda nin linyenwa ATAR, poporocë !

GARDES : [rires]

Amphigourique : obscur et inintelligible

NARRATEUR :

Houlà ! Ça parle elfique… c’est d’un amphigourique ! Traduisons tout cela… voilà voilà voilà…

ALATARIEL : [respirations… ]
PÈRE :

ALATARIEL ?… Alätariëëël ?

ALATARIEL :

Hein ?! AAAH ! PAPA… ? Mais… quelle horreur !

PÈRE :

Bel accueil ! Quel bonheur… Respecte un peu ton PÈRE, ma puce !

GARDES : [rires]
ALATARIEL : [énervée]

Hmpfff… PÈRE ?!

PÈRE :

Plait-il ?

ALATARIEL :

“Ma puce” ?… Vraiment ?!

PÈRE :

Un souci mon enfant ?…

ALATARIEL :

Trouvez-vous nécessaire de m’infantiliser devant vos gardes hilares… ?

PÈRE :

Mes gardes rient parfois par mégarde…

ALATARIEL :

C’est ça…

PÈRE :

Sans doute as-tu subi une paracousie…

ALATARIEL :

De… quoi ?

PÈRE :

C’est une anomalie de perception d’un son.

ALATARIEL :

… ce “ma puce” n’était donc qu’une hallucination ?

PÈRE :

Oh ! Le roi n’hélerait point sa fille ainsi, voyons !

GARDES : [rires]
ALATARIEL :

Évidemment que non… l’usage en est proscrit…

PÈRE :

le protocole est strict… ôte donc ce rictus ! Le roi doit, en public, te prénommer “pupuce” !

GARDES : [rires]
ALATARIEL :

mais PAPAAA ! Pfff…

PÈRE :

Oh ! Quel manque d’étiquette !

ALATARIEL :

Plus rien ne vous arrête…

PÈRE :

en t’adressant à moi, tu t’adresses à ton roi…

GARDES : [rires]
ALATARIEL : [soupire]

Mon cher père…

PÈRE :

SEIGNEUR-père !

GARDES : [rires]
ALATARIEL :

Votre venue…

PÈRE :

… se nimbe de bonnes intentions…

ALATARIEL :

… mais vous m’avez cueillie dans mes méditations…

PÈRE :

telle une fleur au vent, pleine d’agitations…

ALATARIEL :

Mon rêve était abrupt et apocalyptique !

PÈRE :

Quel euphémisme chic ! Je t’ai vu maugréer, grogner, ronfler, baver…

GARDES : [rires]
ALATARIEL :

Ah d’accord, on se moque…

PÈRE :

en entrant dans ton antre, j’ai bien cru voir un Orc !

GARDES : [rires]
ALATARIEL :

PAPA ! Écoute-moi…

PÈRE :

Mais cela va de soi…

Un rêve qui semble faire écho aux épisodes précédents !

ALATARIEL :

Hmpff… Ce rêve irréel n’avait rien de mystique… Des démons, des esprits… un ressenti psychique… un bras endolori… une douleur physique…

PÈRE :

Cela serait-il dû à ta malédiction… ?

ALATARIEL :

vous parlez de mes “dons”…

PÈRE :

de tes dons… ?

ALATARIEL :

chamaniques…

PÈRE :

Hmmmm… Lorsqu’on parle de chat, mieux vaut prendre des gants…

ALATARIEL :

Hein ? De… QUOI ?!

Les maniques sont les gants que l’on met pour saisir des objets chauds, par exemple sortant du four.

PÈRE :

Chat… maniques… chamaniques !

GARDES : [rires]
ALATARIEL :

non mais… NON !

PÈRE :

Bref… Tes dons, donc…

ALATARIEL :

Maender-Alkoor…

PÈRE :

Pardon ?

ALATARIEL :

Ma vision concernait Maender-Alkoor !

PÈRE :

D’accord… Que puis-je y faire, alors ?

ALATARIEL :

Vous ? Rien. Moi… il faut que je m’y rende…

La commune de Mirande (m’y rende) se trouve dans le Gers

PÈRE :

QUOI ? Non, non, non, non, non ! J’herse une interdiction !

ALATARIEL :

Je ressens un appel… mieux ! … une connexion…

PÈRE :

Naguère, en cet endroit, ta vie fut menacée… même tes illusions ne t’avaient point aidée !

ALATARIEL :

Je suis moins imprudente et bien plus avisée…

PÈRE :

Et bien trop impudente, il faut te raviser…

ALATARIEL :

PAPA ! Je dois y aller…

PÈRE :

Il est hors de question que tu ailles y errer !

ALATARIEL :

c’est bon, c’est à côté…

PÈRE :

tu resteras ici… c’est un ordre, compris ?

ALATARIEL :

Un ordre ? Vous rêvez… ?

PÈRE :

Un ordre parental, sentencieux et royal…

ALATARIEL :

et puis patriarcal… dédaigneux… déloyal !

PÈRE :

Ma fille… Il suffit !

ALATARIEL :

Très bien… Votre Infamie… (Hmph) …

PÈRE :

Tu brilles d’insolence…

ALATARIEL :

Pardon… Votre Inclémence…

PÈRE :

ALATARIEL !

ALATARIEL :

ça va…

PÈRE :

ALATARIEL !

ALATARIEL :

mais… QUOI ?!

PÈRE :

Je t’autorise à y aller si tu te fais accompagner…

ALATARIEL :

Hmpf… Il est hors de question que je sois escortée !

PÈRE :

Huit gardes y suffiront !

ALATARIEL :

Bonjour la discrétion !

PÈRE :

dès lors, point d’excursion…

“S’en aller comme un prince”, une phrase rendue célèbre par les Inconnus.

ALATARIEL :

Fin de la discussion… ! Je repars comme un prince… ou mieux… une princesse, quittant, avec noblesse, Votre Scélératesse… VOILÀ !

PÈRE :

Quel fichu caractère…

ALATARIEL :

J’ai celui de mon père !

PÈRE :

je veux te protéger…

ALATARIEL :

Je sais… je sais… je SAIS…

PÈRE :

un seul accompagnant pourrait-il t’agréer ?…

ALATARIEL :

Je note l’inflexion… lequel de vos sujets va me chaperonner ?

PÈRE :

Alors là… justement… aucun de NOS “sujets” car tu aurais tôt fait d’user d’autorité pour le destituer…

ALATARIEL :

Ah oui ?!

PÈRE :

Je te connais…

Topique : qui se rapporte exactement au sujet dont on parle

ALATARIEL : [embarrassée]

Un argument topique… Je n’y avais point songé… Oui, soit, très bien… et donc ?… quel pégu aristocratico-héroïque devra me protéger ?

PÈRE :

ton frère…

ALATARIEL :

qui ? quoi ? Pardon ?… Bis repetita paracousie tout ça…

PÈRE :

ton FRÈRE !

ALATARIEL :

QUOIIII ?!

PÈRE :

Eh oui…

ALATARIEL :

C’EST UNE PLAISANTERIE ?

PÈRE :

Eh non…

ALATARIEL :

M’ENFIN ! IL EST MAUDIT !

PÈRE :

Toi aussi… ma chérie…

ALATARIEL :

Alors non… moi je gère ! Lui, au pire, il digère…

PÈRE :

Je vois dans tes lubies une…

ALATARIEL :

MES LUBIES ?! Ah merci ! Quel mépris… J’apprécie…

PÈRE :

Je vois dans tes soucis une opportunité d’accompagner ton frère…

ALATARIEL :

Il ne sortira point de son repère, PÈRE… C’est une tête de nain… vous le savez fort bien !

PÈRE :

L’une a soif d’aventure, l’autre feint ses blessures…

ALATARIEL :

Il n’est en rien blessé… il est plutôt vexé…

PÈRE :

Tu dois l’encourager, lui qui cherche sa voie…

PÈRE : [rire étouffé]

encore faudrait-il qu’il la retrouve déjà ! (éclate de rire)

GARDES : [rires]
ALATARIEL : [Rire]

PÈRE ! C’est inélégant de mettre ainsi l’accent sur son… souci d’accent…

PÈRE : [RIRES TONITRUANTS]
GARDES : [rires]

.

Chapitre 4 – Tumultes de l'Empereur alarmé par ses songes

NARRATEUR :

On ne sait pas pourquoi, pour l’instant, ils se marrent…

BERNARD :

COIN COIN COIN COIN COIN… ?

NARRATEUR :

Bien sûr qu’on le saura…

BERNARD :

COIN COIN COIN COIN COIN… ?

NARRATEUR :

Oui merci, mon canard… Côté Empire, à l’Ouest, dans son brillant palais, l’Empereur en personne hélait son conseiller !

Jonathan Fourcade prête sa voix à l’Empereur

EMPEREUR : [toc-toc-toc]

Éminence ?… Éminence ?!

Nicolas Detrain (de Adoprixtoxis) prête sa voix au Chambellan Nestor

CHAMBELLAN : [se réveille et baille]

Avé, votre excellence… Vous m’avez demandé ?

EMPEREUR :

Ouiii… Je viens de ressentir l’usage intempérant d’une magie rustique venue d’un autre temps !

CHAMBELLAN :

… Majesté ? In nocte (mouam)… En pleine nuit et… Oh !

EMPEREUR :

Certes… oui… un souci ?

CHAMBELLAN :

Pas du tout… ceci dit… j’aurais une requête…

EMPEREUR :

Quelque chose vous inquiète ?

Continuez la rime précédente…

CHAMBELLAN :

Vous n’avez point d’habits, je vois votre qué…

EMPEREUR :

Certes… la pudibonderie n’est que perte de temps… Si ça vous turlupine, tournez-vous un instant.

CHAMBELLAN :

Converser face à vous est déjà si troublant…

Trou blanc, trou noir

EMPEREUR :

Troublant ? Vous avez dit troublant ?… . comme ces trous noirs…

Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando ? Méthodologie de questionnement parfois utilisée en journalisme pour couvrir l’intégralité d’un sujet en répondant aux questions qui ? quoi ? avec quels moyens ? pourquoi ? comment ? quand ?

CHAMBELLAN :

Des trous noirs ? Quels trous noirs ? Quis, Quid, ubi ? Où donc ?

L’empereur reprend la suite des questions de façon implicite.

EMPEREUR :

Où n’est pas la question, Pourquoi l’est davantage… Quelle en est la raison si Où relie le Quand et qu’il faille surseoir au début du Comment… ?

trou blanc, de but en blanc, j’ai un blanc.

CHAMBELLAN :

Euh… eh bien… de but en blanc… Majesté… j’ai un blanc…

EMPEREUR :

Allez donc me quérir quelques renseignements…

CHAMBELLAN :

Certus… certainement… mais c’est à quel sujet ?

Assonance en “é”

EMPEREUR :

aucun sujet n’est le sujet puisque nul n’est cité. Mais je sollicitais votre sagacité concernant la cité laquelle a suscité avec fugacité une perplexité liant l’opacité à mes capacités…

CHAMBELLAN :

Votre Vélocité, Ego perdidi me… vous n’avez point cité le nom de la cité…

EMPEREUR :

Dois-je l’expliciter ?

CHAMBELLAN :

Vu la complexité…

EMPEREUR :

Maender-Alkoor, Nestor ! Suivez un peu mon vieux !

CHAMBELLAN :

Ah ! Ma langueur nuit hélas à ma vivacité … Par quel biais pensiez-vous que je pusse enquêter ?

EMPEREUR :

euh… je ne peux que vous inciter à demander à un… (hésite)… truc là !

CHAMBELLAN :

Alors oui… vous mimez ?… Qui ? Un vieux ?…

EMPEREUR :

un devin !

Ils sont vieux, mais ils sont biens !

CHAMBELLAN :

donc un vieux… oui… Fort bien ! Ne sont-ils point bannis ?

EMPEREUR :

Il est vrai…

CHAMBELLAN :

par vos soins…

EMPEREUR :

à dessein…

CHAMBELLAN :

sans raison…

Sans raison, cent raisons

EMPEREUR :

au moins cent, sinon plus… Et quid de nos espions ?

CHAMBELLAN :

Euh… Envisageriez-vous de lire les rapports de ceux qui sont ad hoc, donc à Maender-Alkoor ?

EMPEREUR :

Précisément, Nestor… Précisément !

CHAMBELLAN :

Soit ! Aperto libro… Ce registre est tordant… Ma Ma Ma…

EMPEREUR :

majesté ?

CHAMBELLAN :

MA MA MA MAMAN… .

EMPEREUR :

elle va bien ?

CHAMBELLAN :

MAN MAN MAND… .

EMPEREUR :

der-Alkoor… ?

CHAMBELLAN :

Oui ! Voyons… les espions en fonction…

EMPEREUR :

Lesquels sont-ce alors, donc ?

CHAMBELLAN :

Oh ! Erratum… car nul de “sont-ce” ici hélas…

EMPEREUR :

Qu’est-ce à dire Nestor ?

Le pluriel de majesté (nous de majesté) est l’usage d’un pronom personnel pluriel par un souverain.

CHAMBELLAN :

On ne peut déranger le pluriel, majesté… Il n’y a qu’un seul espion… Un dénommé… Ichman !

EMPEREUR :

Hmmm… Est-ce un agent dormannn ?

CHAMBELLAN :

dormannn, dormant… OU… endormi…

EMPEREUR :

Pourquoi ?

CHAMBELLAN :

ça fait deux ans…

EMPEREUR :

Qu’il est ici ?

CHAMBELLAN :

Qu’il est là-bas… ibidem ibidem…

EMPEREUR :

Serait-ce là, la date de son dernier rapport ?

Dernier rapport sexuel

CHAMBELLAN :

Ma foi, c’est très intime…

EMPEREUR :

HUM HUM…

Le dernier rapport sexuel est bref ? Ce qui expliquerait le “enfin bref” supplémentaire.

CHAMBELLAN :

Pardon… aucun rapport… enfin si, celui-ci… lequel me semble bref… enfin bref, le voici…

EMPEREUR :

Voyons donc voir ceci… “Coucou, ici c’est chouette… J’épie et puis j’enquête dans toutes les tavernes qui ornent la cité… comme il y en a beaucoup, je vais encore rester… bisous bisous partout.”

CHAMBELLAN :

C’est informel… D’accord…

EMPEREUR :

C’est infamant… Nestor ! Contactez-moi de suite ce planqué…

CHAMBELLAN :

Par quel biais, majesté ?

EMPEREUR :

DE SUIIIIIIITE !

CHAMBELLAN :

De facto… in fine… eh ben… c’est pas gagné…

Chapitre 5 – Emphase chaotique que le vice versa

NARRATEUR :

Côté chaos, à l’Est, dans son sombre palais, l’archiduc du chaos hélait son conseiller !

John Lang, du Donjon de Naheulbeuk, prête sa voix au Duc

DUC :

Abruti ?… Abrutiiii ?!

Ezekiel, de Grimoires & Tentacules, prête sa voix à Firmin

FIRMIN :

Vous m’avez demandé, votre prépondérance ? (mouam)

DUC :

Ouiii… J’éventrais da glaireux l’herpès dou la gangrène bivou aca mucus fou trou mierdaille à tan !

FIRMIN :

Euh… je… ne… maîtrise point toutes les subtilités du “chaos noir parler”…

DUC :

Allons bon ? Un nouveau ? C’est nouveau…

FIRMIN :

En effet… majesté…

En 1995, une publicité pour Quézac utilisait exactement la même formulation. “Et qué s’appelerio Quezac”

DUC :

Et qué s’appelerio ?

FIRMIN :

Firmin !

DUC :

Et ton prédécesseur n’a pas pu t’annoncer ?

FIRMIN :

Il faudra l’excuser… Vous l’avez trucidé…

DUC :

Ah ah ! Il est vrai…

FIRMIN :

Fichtre…

DUC :

Son impéritie m’aura encouragé à le défenestrer !

FIRMIN :

Bigre !

Prendre la porte, c’est être viré. En passant par la fenêtre, chez le duc, on prend la porte !

DUC :

Moi les baltringues, je les bazarde… passer par la fenêtre vous fait prendre la porte ! AH AH AH !

FIRMIN :

Diantre…

DUC :

Donc… Je disais… que j’avais ressenti l’usage extravagant d’une magie troublante venue d’un autre temps !

FIRMIN :

… Ah bon ? (mouam) En pleine nuit ?

Tartuffe de Molière : « Cachez ce sein que je ne saurais voir »

DUC :

Cachez ces bâillements que je ne saurais voir…

FIRMIN :

Excusez, Majesté… c’est la nuit qui me nuit !

DUC :

Tu es un Abruti ?…

Nuit nuit, infirme infirme

FIRMIN :

Euh… Si j’infirme ce terme, je vais finir infirme … ?

DUC :

Tsss… Peut-être un jour à terme ! Mais Firmin, l’ABRUTI, c’est l’ “Adjuteur Besogneux Responsable Ubéreux Tabellion Insidieux”… !

FIRMIN :

Ah… pardon, l’acronyme…

DUC :

Donc en tant qu’ABRUTI, ou pseudo-chambellan, briefe-moi sur-le-champ…

FIRMIN :

de blé ?…

DUC :

De quoi ?…

Champ de blé, champ de bataille.

FIRMIN :

de bataille… ?

DUC :

Oh bon sang…

FIRMIN :

ou d’investigation ?…

DUC :

FIRMIN !… Maender-Alkoor !

FIRMIN :

… d’accord… la cité du volcan ?!

DUC :

Il s’y passe des choses, j’ai comme une intuition… quelques métamorphoses relient la sédition à des métempsycoses et autres confusions…

FIRMIN :

Voulez-vous qu’un devin étudie la question ?…

Toujours le running-gag sur les devins.

DUC :

Un vieux machin ? Ah non…

FIRMIN :

Ah bon ? Ça vous rechigne ou ça vous déprime ?

DUC :

Ceux qui me devinent… moi, je les décime …

FIRMIN :

Ah oui… donc sans façon… Peut-être qu’un espion…

“Va, vis et deviens”, film. Mais aussi une référence à l’épisode 10, qui utilisait le même terme.

DUC :

Très bonne initiative ! Va donc, vois et reviens…

FIRMIN :

Quoi ? Moi ?! Non !… j’envisageais plutôt que vous fassiez appel à des espions qui fussent déjà dans la cité ?!

DUC :

Hmmm… qui fussent ?

FIRMIN :

c’est une idée…

DUC :

qui fuse…

FIRMIN :

cela vous sied ?

DUC :

tu es un ABRUTI de grande qualité…

FIRMIN :

Ouf… Merci votre prestance, j’ai là par devers moi, la Liste des espions qui sont donc en mission…

DUC :

… Pour quelqu’un du chaos, je te trouve ordonné…

FIRMIN :

C’est un mal nécessaire, lié à ce métier…

DUC :

Soit… Quels sont donc les espions présents dans la cité ?

On découvre ensuite qu’il s’agit du même espion que celui de l’empereur. Kurt d’un côté, Ichmann de l’autre. Seraient-ce Truc et Machin, les deux piliers de bar de la taverne de Roger ? (Kurt/Truc et Ichmann/Machin)

FIRMIN :

Nous n’en avons qu’un seul… lequel se nomme Kurt !

DUC :

Kurt ?

FIRMIN :

kurt…

Kurt, courT.

DUC :

Eh bien, c’est un peu cour-T…

FIRMIN :

Autant que son rappor-t…

DUC :

Comment ? Un seul rapport ?

FIRMIN :

En effet, c’est le seul… écrit il y a deux ans…

DUC :

QUOI ?! Fais voir ce document… “Coucou, ici c’est chouette… J’épie et puis j’enquête dans toutes les tavernes qui ornent la cité… comme il y en a beaucoup, je vais encore rester… bisous bisous partout.””

FIRMIN :

C’est piteux… pittoresque… .

DUC :

Pitoyable… Firmin ! Tu vas partir de suite me chercher ce planqué…

FIRMIN :

Mais… comment puis-je, sire ?

DUC :

DE SUIIIIIIITE !

FIRMIN :

Aaaaahh !

DUC :

Bordel de chiotte en slip de pourriture sadique des égouts

FIRMIN :

ouf…

Le Roi Loth d’Orcanie, dans Kaamelott ne dirait pas mieux.

DUC :

Eh oui, ça ne veut rien dire mais… ça soulage !

FIRMIN :

Ah tout de même…

Chapitre 6 – Symposium impromptu et rendez-vous prévu

Lénitif: qui apaise.

NARRATEUR :

Et une fois encore, c’est à Maender-Alkoor que naquit l’épicentre de nombre de ressorts… Des héros bondissants, assez dubitatifs, se regroupèrent un temps dans un lieu lénitif… une taverne amène pour voyageurs pensifs…

ALIA-AENOR :

Pfiou… Je ressens comme un vide… après tant de trop-plein.

ZARAKAI :

Ah ! Il fait bon ici !

Guetrude, à l’épisode 1.

TRICHELIEU :

En effet… Il fait meilleur dedans que dehors…

ZARA et ALIA :

OOhhh…

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

C’était une resucée, ou bien… aucun rapport ?!

ZARA et ALIA :

OOhhh…

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

Bref ! Ce lieu me comble d’aise… quoique humide à l’entrée… Ici, c’est à l’étroit…
Avançons jusqu’au fond !

ZARA et ALIA :

OOhhh…

TRICHELIEU :

Euh… Je vous sens agacés…

ZARA :

Tes visions sont viciées…

ALIA-AENOR :

Vicieuses, déplacées, malaisantes, biaisées…

TRICHELIEU :

Hiiii ! Notre pacte de sang est encore activé… ?

ALIA-AENOR :

Nous sommes toujours, hélas, liés par nos pensées…

ZARAKAI :

T’infliger un “coma“ nous en dispenserait…

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

Désolé ! Désormais… mes réflexions intimes seront dûment filtrées…

ALIA-AENOR :

Hmmm…

ZARAKAI :

Tu as une “penssoire” ?

TRICHELIEU :

Hein ?

ZARAKAI :

Eh beh… Pensée… passoire… pif pouf, ça fait… penssoire !

ALIA-AENOR :

quelle habile amusoire… Je note cependant que le Pacte de sang semble être limité, du moins dans ses bienfaits…

TRICHELIEU :

Suspicions de séquelles ?

ALIA-AENOR :

Sans parler de mon aile, vos bras semblent indemnes… contrairement au mien…

ZARAKAI :

C’est vrai… !

TRICHELIEU :

Je m’en souviens !

ZARAKAI :

Mon bras droit se brisa…

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

Je n’ai plus mal au mien… quoique si… un chouia… mais ce n’est pas pour ça…

ZARA et ALIA :

OOhhh…

TRICHELIEU :

Ah mais non… j’ai filtré !

ALIA-AENOR :

Dans ce cas… c’est raté…

ZARAKAI :

Zehir, tu peux frapper ?! Oh tudieu… j’oubliais…

TRICHELIEU :

Oh c’est vrai…

ALIA-AENOR :

désolé…

ZARAKAI :

Zéhir et Enoriel…

TRICHELIEU :

des compagnons fidèles…

ZARAKAI :

nous avons partagé tant d’aventures ensemble…

TRICHELIEU :

Eh oui… Bien sûr… Ah bon ?!!

ZARA et ALIA :

OOhhh…

ZARAKAI :

Non MAIS NON Mais NON MAIS … SBAAAF !

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

AIIIIIIEUH ! Faut pas taper si bas…

ZARAKAI :

Zehir n’étant plus là… la relève, c’est moi !

HAROUN :

Un souci ?

SACHER-MASOCH :

Mais qui crie ?

Ce n’est pas Trichelieu qui a le bras cassé, pourtant

ALIA-AENOR :

Ce bras cassé, pardi…

HAROUN :

Yanosh peut le soigner…

ALIA-AENOR :

mon bras, oui… mais pas lui…

HAROUN :

Ah ?

CHAT :

miaou ?!

HAROUN :

Soeur Gudule ?!

CHAT :

miaou !!!

HAROUN :

Oui, voilà !

CHAT :

miaou !!!

ZARAKAI :

j’ai déjà vu ce chat…

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

en fait, c’est une…

CHAT :

miaou !!!

BERNIE :

Dehors, c’est la cohue, c’est fou, c’est incongru…

SACHER-MASOCH :

tout le monde se rue dans les rues exiguës…

BERNIE :

Voir les miroirs fondus… c’est très inattendu !

ALIA-AENOR :

Moins que ceux qui sont morts puisqu’ils ont survécu…

BERNIE :

Ouiiii… aussi… ça influe…

HAROUN :

La cité a vécu tant d’afflux et d’abus…

Dans la nuit du 23 au 24 juin 1875, une importante crue de la Garonne se produit. Visitant des villes et des villages dévastés, le président Mac Mahon ne sachant que dire prononce le célèbre « que d’eau… que d’eau !… ».

TRICHELIEU :

que d’eau, que d’eau… je fus… rempli jusqu’à la lie…

Cri ou sonnerie de chasse à courre, annonçant que l’animal poursuivi est sur le point de se rendre ou est pris.

BERNIE :

Ce fut ton hallali ?… Gggg…

Au-delà

TRICHELIEU :

Avec de l’eau de là… Ghhiiii hi…

TOUS :

Tssss…

ZARAKAI :

Faudrait dormir pardi…

BERNIE :

G’oui… Je suis hy (mouam)- per flappy…

SACHER-MASOCH :

Et moi, je suis perclus…

TRICHELIEU :

Comme mes pairs… fourbu.

ZARAKAI :

Mais nom de nom… c’est quoi ces nouveaux noms ?

TOUS :

Hein ?

ZARAKAI :

Ben… On a Père Flappy, Père Clus et Père Fourbu ?!

TOUS :

Euh… Hein ?… Fappy ? Ah non non non non non !

Père du ? Un quatrième père.

SACHER-MASOCH :

Je suis perdu…

ZARAKAI :

Encore !

TOUS :

Hein ?

En patois suisse, somnoler. Mais aussi tricheliade : tout piner.

TRICHELIEU :

Mouam ! J’ai un gros coup de barre… Là, je vais toupiner…

TOUS :

QUOI ?

TRICHELIEU :

toupiner ?… somnoler !

TOUS :

Ah… ?

BERNIE :

QUELLE ABOMINATION !

ZARAKAI :

Pardi…

TRICHELIEU :

Qui ?

ALIA-AENOR :

Lui…

SACHER-MASOCH :

Moi ?

BERNIE :

Eh oui, toi, aussi, oui… NON mais dans le gouffre ! Je parlais du groupe qui erre avec mon double…

TOUS :

Ah ?!

ZARAKAI :

Eh ben quoi ?

Épeire : Grosse araignée

BERNIE :

On subit l’irruption de cette énorme épeire qui déboule et occulte un accès par l’arrière…

TOUS :

Hein ? Gné ?!

TRICHELIEU :

Quoi ? Aurais-je mal compris ?

ALIA ET ZAR :

OOOOOH !

SACHER-MASOCH :

Une énorme araignée ?!

TRICHELIEU :

Gné ?!

BERNIE :

… qui bloque la sortie !

TOUS :

Ah ?!

ZARAKAI :

Zehir l’avait cramée…

BERNIE :

Elle va nous attaquer… Yanosh veut nous lier… il nous bénit, oui oui… on se colle à Roger… et voilà… invoquez !

ZARAKAI :

QUOI ?

BERNIE :

Invoquez donc Roger !!!

ZARAKAI :

AH OK ! Eh ben… zou !

TOUS :

AAAAAAH !

YANOSH :

on est sauvé ?

ROGER :

je crois…

MOUMOUNE :

sur le fil…

YANOSH :

je m’assois…

ROGER :

On s’est fait entoiler !

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

Oh purée de purée !

YANOSH :

où sommes-nous tombés ?

ROGER :

Eh bien, dans ma taverne !

MOUMOUNE :

La NÔTRE… subalterne !

ROGER :

Oui bien sûr, ma chérie !

MOUMOUNE :

Mais quelle porcherie !

TOUS :

euh…

ROGER :

… les horreurs de la guerre…

TRICHELIEU :

nul n’est nu comme un ver après l’invocation ?

TOUS :

Quoi ?

YANOSH :

Grâce à mes protections… nous sommes restés couverts…

TRICHELIEU :

Ah ?

MOUMOUNE :

les verres sont par terre… où sont les responsables ? Et puis cette poussière… cherchez ces incapables !

TOUS :

Euh… ? Qui ?

MOUMOUNE :

TRUC ET MACHIN, Pardi !

ROGER :

Moumoune ?

MOUMOUNE :

TRUC ET MACHIN ?! Hou hou ?!

ROGER :

Chérie ?

MOUMOUNE :

petit petit petit…

ROGER :

Chérie ?

BERNIE :

il nous faudrait aller à l’Obedentiae pour expliquer un peu tout ce qui s’est passé ?

HAROUN :

oui mais là, c’est fermé… Plus tard, en matinée… il faudra y songer…

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

Quoi ?! Ah… zut !

YANOSH :

Un souci ?…

KYO :

Le boulet !

YANOSH :

Un oubli ?…

KYO :

le grimoire des secrets…

TOUS :

Hein ?

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

Il l’a laissé tomber…

YANOSH :

tout près de l’araignée ?…

KYO :

Ben oui…

BERNIE :

Toi !

BERNIE :

Moi ?!

TOUS :

hmmm… ?

BERNIE :

je te connais, coucou !

BERNIE :

Itou, itou, c’est fou !

BERNIES :

GGGggggg !

TOUS :

hmmm…

YANOSH :

Pitié, séparez-les ! Sinon, je crame tout…

TOUS :

euh… Hein ? Il plaisante…

YANOSH :

en commençant par lui…

SACHER-MASOCH :

Qui ça ?

YANOSH :

TOI !

SACHER-MASOCH :

Mais pourquoi ?

YANOSH :

Eh beh… Je t’aime pas…

KYO :

Voilà !

Julio Iglesias, “Je n’ai pas changé” en arrière-plan sonore.

SACHER-MASOCH :

Attendez… j’ai… changé… !

YANOSH :

Tu n’as pas.. changééé…

HAROUN :

Si si… Il nous a…

SHAMRODIA :

… aidés…

YANOSH :

Vraiment ?

ALIA-AENOR :

Vraiment…

YANOSH :

Vraiment !

SACHER-MASOCH :

J’ai pu, par Shamrodia, sceller l’horrible puits…

TOUS :

eh oui…

SACHER-MASOCH :

Par l’espadon vorpal, ces deux-là sont… bénis !

ZARAKAI :

Comment ça ?

TRICHELIEU :

Oh mais non !

SACHER-MASOCH :

Avec vos éléments, vous aviez fusionné… Le nain fut statufié et le clerc liquéfié… l’espadon vampiri… mon espadon magique vous a ressuscités !

TOUS :

AHH ?

SACHER-MASOCH :

ça s’appelle un miraaacle…

KYO :

plutôt un coup de pot !

MOUMOUNE :

Non mais… normalement, son culte est bien immonde ?

ROGER :

… plutôt oui !

MOUMOUNE :

Ah…

SACHER-MASOCH :

Boh… dois-je craindre, à ce stade, que l’on ne nous confonde ?

YANOSH :

Non non, t’inquiète…

ZARAKAI :

Shamrodia, shamrodia… non mais c’est quoi, déjà ?

SACHER-MASOCH :

La sainte déesse de la douleur cordiale, des tortures affables… c’est bon quand ça fait mal ! AHAHAH… je m’emballe…

TOUS :

ouais… c’est donc ça… c’est donc sale…

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

Quoi ?! Rémi Chelin me dit qu’un de vos abrutis a super mal traduit vos dogmes, vos écrits…

SACHER-MASOCH :

Quoi ?… non ! Le saint prophète a dit…

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

un tas de conneries…

SACHER-MASOCH :

OOOH ! Sacrilège… hérésie !!!

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

L’… exég… l’exé… quoi ?

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

exégèse: explication grammaticale et étymologique d’un texte ancien difficile

KYO :

l’exégèse des textes… t’as pas plus compliqué ?…

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

Bref… Ce serait le courage et l’art de résister à nombre de souffrances qu’il faudrait pratiquer !

TOUS :

Ah bon ?! Oh…

SACHER-MASOCH :

Ah bah… bon ?

ALIA-AENOR :

tiens donc…

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

Votre Déesse prône la soif de résilience, incitant à tisser des liens de tolérance ?!

TOUS :

Ah bon ?! Oh…

SACHER-MASOCH :

mais ? Non… si ?!

KYO :

non mais t’es sûr ?!

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

BREF ! Sur le tard, ce taré a été inspiré et a su s’impliquer…

TOUS :

Ah ?!

YANOSH :

D’accord, tu as peut-être aidé…

SACHER-MASOCH :

ouaiiiiis !

YANOSH :

maintenant, va CREVER !

SACHER-MASOCH :

maiiiiiis… !

BERNIE :

Nous… on va…

BERNIE :

fusionner !

Devise des Immortels dans la franchise Highlander

TOUS :

Bonne idée, oui… super… enfin !… il ne peut en rester qu’un…

YANOSH :

Ah ?… S’il y en a un en moins… y ‘en aura qu’un en trop…

KYO :

C’est un adage ?

YANOSH :

C’est un fléau…

BERNIES :

3… 2… 1… Zuubrraaa !

BERNIES :

Et voilà ! Je suis… là…

BERNIE :

et puis là…

ZARAKAI :

pouyaaa…

YANOSH :

je suis las…

CHAT :

Miaou…

BERNIES :

ça n’a pas… fonctionné ?

MOUMOUNE :

Si si…

ZARAKAI :

ben non !

ROGER :

pitié…

YANOSH :

Excusez-moi, pardon… Auriez-vous un briquet ?

HAROUN :

Euh… non !

TOUS : [*DOOOOOOONG*]

Hein ?

Son double (W) perd ses ailes (L) et son pluriel (S) ses œufs (E) : si on enlève ces lettres, le “clown se clone” devient “con con”.

KYO :

Désolé pour mon gong, il est un peu ding dong… Dicton de l’autochtone : “Dès lors qu’un “clown se clone”, son double perd ses ailes et son pluriel ses œufs… ”

TOUS :

Euh… hein ?! Non non… on comprend jamais rien… comme d’hab…

HAROUN :

Pour l’instant, c’est bloqué…

BERNIES :

Ah ?

HAROUN :

car vos auras saturent…

TOUS :

QUOI ? Oh ?

YANOSH :

Et comment débloquer l’aura des débloqués ?

HAROUN :

va falloir patienter !

BERNIES :

Cela n’est pas bien grave !

YANOSH :

MAIS SIIII… C’EST SUUUPER GRAVE !

TOUS :

houlà…

BERNIE :

il va se péter une veine…

HAROUN :

Je crois qu’il nous faut tous aller nous reposer…

TOUS :

Oui… certes…

ZARAKAI :

C’est une bonne idée ça…

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

Ah ?! Quatre heures avant midi… ouais… à 8 heures, compris… Rémi Chelin voudrait qu’on se retrouve ici afin de débriefer !

TOUS :

OK…

SACHER-MASOCH :

Euh… Même moi ?

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

Non !

SACHER-MASOCH :

Ah bon ?

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

Si !

SACHER-MASOCH :

Ah oui !

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

HAROUN :

Allons-y !

KYO :

On héberge Rémi ?!

HAROUN :

oui oui !

RÉMI :

HMMMMMMMMMMMMM !

KYO :

À toute allure, alors !

TOUS :

hein ?

ROGER :

à tout à l’heure ?

KYO :

Huit or !

ROGER :

D’accord…

ALIA-AENOR :

Yanosh ?

YANOSH :

présent !

ALIA-AENOR :

Pourriez-vous me soigner ?

YANOSH :

Bien sûr, bien sûr, venez… Dans mon temple d’Ilo vous vous reposerez…

ALIA-AENOR :

Ah ! Merciii !

BERNIE :

Bonne…

BERNIE :

… nuiiiit !

ALIA-AENOR :

Oui aussi…

YANOSH :

il me nuit… il me nuit…

CHAT :

MIAOU !

BERNIE :

Oui ma soeur, nous rentrons… au temple d’Hessindée…

CHAT :

MIAOU !

BERNIE :

Vous nous accompagnez ?

CHAT :

MIAOU !

BERNIE :

Ah… mais ne risque-t-elle pas de vilement nous gnaquer ?

CHAT :

MA MAOU ?!

BERNIE :

il faudrait l’appâter…

CHAT :

PRRRRRRRRRRRRRRRR

BERNIE :

Pâtée ?

CHAT :

miiiiaou !

BERNIE :

Bien joué !

SACHER-MASOCH :

Euh… Excusez-moi, monsieur..

ZARAKAI :

Quoi ? Ah…

SACHER-MASOCH :

j’ai un petit souci…

ZARAKAI :

… plutôt gros je parie…

SACHER-MASOCH :

j’ai pu récupérer mon Codex Arachna…

ZARAKAI :

ce bouquin plein de poils ?

SACHER-MASOCH :

mais l’espadon vorpal est encore sur place…

ZARAKAI :

Où ça ?

SACHER-MASOCH :

sur la grand-place… Vous me semblez râblé, pourriez vous le porter ?

ZARAKAI :

y a pas marqué mulet et puis je suis crevé…

SACHER-MASOCH :

Bien sûr, alors tant pis…

ZARAKAI :

Eh ben oui désolé…

SACHER-MASOCH :

je vais me débrouiller… Bonne nuit…

ROGER :

vous aussi…

MOUMOUNE :

Allez ouste ! Du balai…

TRICHELIEU :

Zarakaï ?

ZARAKAI :

Quoi ? Ah…

TRICHELIEU :

Veux-tu dormir chez moiii ?

ZARAKAI :

Eh beh…

TRICHELIEU :

Tu t’es dit “tout sauf ça” !…

ZARAKAI :

Eh beh…

TRICHELIEU :

jamais je n’ai pu faire de soirée pyjama…

ROGER :

Le nain peut dormir là !

TOUS :

Ah bon ?!

ZARAKAI :

VOILÀ !

MOUMOUNE :

AH NON !

ROGER :

On a aménagé plusieurs chambres à l’étage…

MOUMOUNE :

il serait le premier… je prédis un saccage…

ZARAKAI :

Madame, permettez… Quand je dors, je suis sage…

TRICHELIEU :

mais de quoi parlez-vous ?

MOUMOUNE :

D’un projet un peu fou…

ROGER :

On se diversifie dans nos activités !

MOUMOUNE :

La taverne le jour, et l’auberge la nuit !

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

Activités nocturnes… ?

ZARAKAI :

Taverne et auberge… ?

TRICHELIEU :

En fusionnant les deux, ça nous donne “Taverg… ”

MOUMOUNE :

QUOI ?!

ROGER :

Non !

TRICHELIEU :

ou bien alors Auberne ?

ROGER :

Non !

ZARAKAI :

Ce serait une aubaine… ?

MOUMOUNE :

Non !

TRICHELIEU :

L’auberge aux voyageurs… ?

ROGER :

Non !

TRICHELIEU :

Quelles jolies anagrammes… Ah oui, j’en ai plusieurs !

ZARAKAI :

Ah bon ?

ROGER :

Non non et non !

MOUMOUNE :

Roger prévoit un nom, selon lui, “accrocheur”…

ROGER :

facétieux, par ailleurs…

MOUMOUNE :

qui n’amuse que lui…

TRICHELIEU :

Nous sommes tout ouïe…

C’était une suggestion de Trichelieu dans l’épisode 5.

ROGER :

Bienvenue dans notre auberge : “À la belle étoile” !

TOUS :

Aaahhh ! Aaaah ? Ah ?

ZARAKAI :

Allons bon… d’accord… Alors… on dort dehors ?!

ROGER :

Quoi ?! Mais non…

MOUMOUNE :

Et voilà…

ROGER :

Justement… c’est la blague… puisqu’ici, en dormant “à la belle étoile”… en fait… on ne dort pas “à la belle étoile”… puisqu’on dort dedans…

ZARAKAI :

ah oui oui oui oui oui…

MOUMOUNE :

Pour Roger, c’est tordant…

ZARAKAI :

c’est vraiment hilarant…

ROGER :

Ben oui ! Non ?! C’est poilant…

ZARAKAI :

Eh beh…

TRICHELIEU :

Donc… “à la belle étoile” ?

toile d’araignée

ZARAKAI :

d’araignée ?!

MOUMOUNE :

HEIN ?!

ZARAKAI :

héhé !

TRICHELIEU :

Une auberge du coin ! C’est ça, je savais bien…

TOUS :

Euh ?

TRICHELIEU :

Avant le bivouac… je l’avais évoquée…

TOUS :

Hein ?!

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

Te souviens-tu, Zarak, de cette resucée ?!

ZARAKAI :

SBAAAAAF !

TRICHELIEU :

AIE !

ZARAKAI :

Mais va donc te coucher !

TRICHELIEU :

OK… OK OK ! Bobo dodo bonobo… bon dodo…

ZARAKAI :

MAIS OUAIS !

Chapitre 7 – Entre malédictions et palefrin miteux

NARRATEUR :

Repartons dans la forêt…

SQUIKKY :

CUICUIIIIII !

Solacier : Consoler, égayer

NARRATEUR :

Pas celle-ci, par pitié ! Dans la forêt elfique de Jesyalnesti… découvrons à présent le lever enjoué d’un prince renfrogné que sa sœur adorée allait donc solacier…

SQUIKKY :

CUICUIIIIII ?!

NARRATEUR :

Qu’est-ce c’est ? Solacier ?

SQUIKKY :

CUICUIIIIII !

NARRATEUR :

Distraire… consoler !

SQUIKKY :

CUICUIIIIII !

NARRATEUR :

Ce terme, donc, te sied ?

SQUIKKY :

CUI !

NARRATEUR :

Youpi alors, parfait !

ALATARIEL : [Toc toc toc]

Zelkyriel ?

ZELKYRIEL :

hmmmm…

ALATARIEL : [entre]

Zelkyrieeeel !

ZELKYRIEL :

hmmmm…

ALATARIEL :

Zelkykyyyy !

ZELKYRIEL :

Rhaaa… je ne veux voir personne, notamment toi, soeurette !

ALATARIEL :

Oh ? Ton bel accent elfique manque un peu d’étiquette…

ZELKYRIEL :

hmmmm… si tu es venu ici pour te moquer de moi, sache que j’ai pris de l’avance sur toi…

ALATARIEL :

je voudrais te sortir de ton exil contrit…

ZELKYRIEL :

ton insincérité vaut moins qu’une avanie…

ALATARIEL :

Très bien, écoute-moi… J’aurais besoin de toi…

ZELKYRIEL :

Vraiment ? Voyez-vous ça…

ALATARIEL :

il faut que tu m’escortes…

ZELKYRIEL :

Bien sûr ! Avec plaisir… jusqu’au seuil de ma porte…

ALATARIEL :

un petit peu plus loin… disons… Maender-Alkoor… ?

ZELKYRIEL :

Un petit peu trop loin ! Je ne vais plus dehors…

ALATARIEL :

D’où l’odeur de moisi…

ZELKYRIEL :

Harpie ! Yé suis maudit…

ALATARIEL :

Certes… oui… moi aussi…

ZELKYRIEL :

Inaudible, chez toi !

ALATARIEL :

C’est faux… j’entends des voix…

ZELKYRIEL :

Veux-tu subir la mienne ?

ALATARIEL :

Cette coquetterie, en rien, ne te malmène…

ZELKYRIEL :

Mais si… yé suis maudit !…

ALATARIEL :

au-delà de l’accent…

ZELKYRIEL :

Yé suis maudit, bon sang ! Moi, Zelkyriel, le grand… un prince d’élégance et de délicatesse, j’ai perdu ma prestance autant que ma sagesse…

ALATARIEL :

En as-tu jamais eu ?…

ZELKYRIEL :

Hmpf… Cesse donc tes bassesses… je ne peux plus parler ni comprendre l’elfique, ma magie, mes pensées… tout me semble hermétique…

ALATARIEL :

Cela semble logique : tu vis en vase clos…

ZELKYRIEL :

Ce fléau entropique affleure à mon égo… jadis, j’étais discret…

ALATARIEL :

depuis, tu es grossier…

ZELKYRIEL :

QUOI ?!

ALATARIEL :

L’autre jour, sans ciller… ne m’as tu point traité de fieffée fée fêlée ?…

ZELKYRIEL :

hmpf… Tu imites papa qui se moque de moi ?…

ALATARIEL :

Hmmm… si peu…

Allitération en “x”

ZELKYRIEL :

Alatariel… cette malédiction n’est pas qu’un simple accent : c’est l’exacerbation d’un moi exubérant !

ALATARIEL : [*clap* *clap* *clap*]

Tu excelles dans l’art de te victimiser !

ZELKYRIEL :

et toi, de m’apaiser…

ALATARIEL :

Plutôt que de t’en plaindre, cherchons la solution…

ZELKYRIEL :

Y a pas de guérison…

ALATARIEL :

Tentons l’adjuration !

ZELKYRIEL :

Nous crois-tu possédés ?!

ALATARIEL :

Une voie à tester… dans la cité citée…

ZELKYRIEL :

Maender-Alkoor… encore ? Mais c’est une obsession !

ALATARIEL :

Des prêtres en fonction pourraient nous renseigner…

ZELKYRIEL :

Tu as déjà testé… En vain, tu t’en souviens ?

ALATARIEL :

Certes…

ZELKYRIEL :

Quel est le vrai motif qui t’incite à y aller ?

ALATARIEL :

D’effroyables visions et puis… mon intuition…

ZELKYRIEL :

Des morts te parlent encore ?

ALATARIEL :

Ce ne sont pas des morts…

ZELKYRIEL :

AH ?! Mais… Quelle est l’urgence de cette expédition ?

ALATARIEL :

C’est cette connexion… inédite et… ténue…

ZELKYRIEL :

Moi, nu ?! Du tout !

ALATARIEL :

plait-il ?

ZELKYRIEL :

Je porte un pyjama, je ne suis donc pas nu…

ALATARIEL :

Pas nous, mais nu… Ah d’accord… Tu m’as eu…

ZELKYRIEL :

L’humour de notre père…

ALATARIEL :

Telle est bien là, mon frère, la vraie malédiction… AHAHAHA

ZELKYRIEL :

AHAHA ! Demain… dès l’aube, nous partirons !

ALATARIEL :

C’est bien ça, maintenant…

ZELKYRIEL :

Comment ça ?

ALATARIEL :

Sur-le-champ…

ZELKYRIEL :

Ah d’accord, c’est… super… Faut-il l’accord de père ?

ALATARIEL :

Non non non non non non c’est bon… Hmmmm… . Cependant, ta tenue manque un peu de tenue…

ZELKYRIEL :

Certes… Avoue qu’il est bien tard… ou plutôt un peu tôt ?

ALATARIEL :

Sans doute un peu les deux…

ZELKYRIEL :

un instant… je me change…

ALATARIEL :

J’ai pris la liberté de faire préparer ton cheval préféré…

ZELKYRIEL :

mon cheval préféré ?

Le cheval de Garulf dans le Seigneur des Anneaux

ALATARIEL :

Hasufel…

ZELKYRIEL :

Hasufel ? Et donc tu étais sûre que j’allais accepter…

ALATARIEL :

Ta sœur est persuasive…

ZELKYRIEL :

ou plutôt “entêtée”… Et quel palefrenier as-tu trouvé pour le seller ?

ALATARIEL : [murmure]

Malthézar…

ZELKYRIEL :

Hein ? Attends… j’arrive… qui ?

ALATARIEL : [murmure]

Malthézar…

ZELKYRIEL :

J’ai eu un acouphène… tu disais ?

ALATARIEL :

MALTHÉZAR !

ZELKYRIEL : [HURLE]

QUOI ?! Ce nul ? Ce TOCARD ?!

ALATARIEL :

N’est-il pas débrouillard ?…

ZELKYRIEL :

Cet ignare ringard est la pire des buses…

ALATARIEL :

Tu voulais dire “buse”… car sinon, là, tu abuses…

ZELKYRIEL :

Cet empoté notoire est un vrai…

Julien Escalas prête sa voix à Malthézar

MALTHÉZAR : [elfique]

Coronar Wanyë… Hara máriessë !

ALATARIEL : [elfique]

Aïa… Euh… il nous faudrait parler le commun, Malthézar…

MALTHÉZAR : [elfique]

Ar ? Nàto… oui… Pour lui… Prince maudit… Bonsoir !

ZELKYRIEL :

Conjour, bazar…

MALTHÉZAR :

plait-il prince héritier… ?

ZELKYRIEL :

plutôt que le bonsoir, l’heure invite au bonjour…

MALTHÉZAR :

Il est vrai… C’est la nuit… près du jour… L’aube vit !

ZELKYRIEL :

C’est ça, c’est ça…

ZELKYRIEL : [Poème chanté avec une harpe]

Je vous salue, enfants de la première nuit, Heureux astres divins, célestes excellences…

ZELKYRIEL :

abrège…

MALTHÉZAR :

Je suis très à cheval sur les salutations !

ZELKYRIEL :

abrège…

MALTHÉZAR :

Ce fut un grand honneur que d’avoir pu seller votre indocile carne…

ZELKYRIEL :

Hasufel ? Une carne ?

MALTHÉZAR :

Indocile…

ZELKYRIEL :

Impossible, imbécile !

MALTHÉZAR :

Pourtant, il m’a mordu… deux fois…

ZELKYRIEL :

deux sucres, alors… . il aura…

MALTHÉZAR :

C’est la nuit… le voici !

ZELKYRIEL : [GLING GLING]

Mais… Qu’est-ce que ?

MALTHÉZAR :

je me suis permis d’ornementer sa selle avec les fleurs princières qui siéent à votre rang !

ZELKYRIEL :

Il a fait QUOI… le gland ?

Le gland est le fruit du chêne ; et les chrysanthèmes ornent souvent les cimetières.

MALTHÉZAR :

Ceci n’est point le fruit mais les feuilles du chêne que j’ai entretissé avec des chrysanthèmes !

ALATARIEL : [GLING GLING]

Apprécies-tu ce thème ?!… AHAHAHA !

ZELKYRIEL :

Frappons-le d’anathème… et quoi ? Des cloches aux pieds ?

MALTHÉZAR :

En plus d’un très beau son, ce sont des protections !

ZELKYRIEL :

QUOI ?

Glome : plaque cornée qui termine la fourchette du sabot

MALTHÉZAR :

“pour préserver les glomes ainsi que la couronne”… ainsi que l’ai je lu dans un hippique axiome…

ZELKYRIEL :

QUOI ?

MALTHÉZAR :

En voulez-vous aussi pour protéger la vôtre ?

ZELKYRIEL :

protéger QUOI ?

MALTHÉZAR :

votre couronne… gling gling…

ZELKYRIEL :

mais quel rapport, bouffon ?

MALTHÉZAR :

Eh bien… c’est ce son-ci… Gling gling ! C’est si joli !

ZELKYRIEL :

RONDJUDJU !

Dans le domaine équestres, les cloches se placent autour du sabot, justement pour protéger les glomes. Mais il ne s’agit pas de clochette !

ALATARIEL : [en pouffant]

Hmmm… les cloches protectrices, dans le domaine équestre, ne sont en rien liées à ces cloches cuivrées… AHAHAHA ! Mais quelle idée ?!

MALTHÉZAR :

Aaaah ?! Aurais-je mal cerné l’ouvrage mystérieux dédié aux écuyers… ?

ALATARIEL :

Je le crains…

crin de cheval

MALTHÉZAR :

de cheval… Ah ! Ah !

ZELKYRIEL : [très calme]

Malthézar…

MALTHÉZAR :

À dada… Ah ah !

ZELKYRIEL : [très calme]

Malthézar…

MALTHÉZAR :

En selle, oui mon prince ?

Probablement la première insulte vulgaire de la saga !

ZELKYRIEL :

je voudrais te dire… en toute amitié… que tu es vraiment… . une petite MERDE qui ne mérite PAS de VIVRE !!!

MALTHÉZAR :

Aaaah ?!

ALATARIEL :

Oh ! Zelkyriel ! Voyons !

ZELKYRIEL :

C’est… ma malédiction…

MALTHÉZAR :

Prendre le mors aux dents tout en prenant la mouche et sans prendre de gants, voilà qui m’effarouche …

ALATARIEL :

Ce n’est qu’une escarmouche…

ZELKYRIEL :

Il est vrai que jadis, je ne t’aurais traité que de vil coprophage, d’inepte stercoraire ou d’étron sans visage si tu avais laissé ces fleurs et ces clochettes aux pieds de mon fidèle et fringant destrier…

MALTHÉZAR :

Euh… est-ce à dire que je dois de ce pas les ô-ter ?

ZELKYRIEL :

Sinon, avec les fleurs, je te les fais bouffer !

MALTHÉZAR : [silence]

Sont-elles comestibles ?

ZELKYRIEL :

RHAAAA !

ALATARIEL :

Non non, c’est bon, merci… on va s’en occuper ! Zelkyky… Viens ici…

MALTHÉZAR :

C’est la nuit…

ALATARIEL :

Merci ! À plus tard MALTHÉZAR !

“Déjà la nuit en son parc amassait”, de Joachim du Bellay

MALTHÉZAR :

Déjà la nuit en son parc amassait
Un grand troupeau d’étoiles vagabondes,
Et, pour entrer aux cavernes profondes,
Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassaient…

ZELKYRIEL :

GNNNNNIII ! Laisse-moi l’étrangler… !

ALATARIEL :

Tu exagères un peu, va donc te préparer…

ZELKYRIEL :

Juste un petit coup de stylet dans le cou…

ALATARIEL :

Le cou ?

ZELKYRIEL :

mais oui, le cou !

ALATARIEL :

J’ai eu peur, pour le coup !

ZELKYRIEL :

HEIN ?! Me prends-tu pour un fou ?!

ALATARIEL :

Calme-toi, là, tout doux…

Chapitre 8 – Télépathie nocturne liant la terre à l'air

NARRATEUR :

Revenons un instant au grand Pacte de sang. La terre, l’air, le feu, l’eau, l’éther et l’esprit s’incarnaient, par magie, en chaque pactisé… En cette étrange nuit, par ces liens inédits, s’échangèrent sans bruit d’exquises rêveries… Par l’alliance du sang, d’occultes connexions se firent entre éléments qui souvent se font front… Ainsi, la Terre et l’Air, tels des pôles opposés, cédèrent au magnétisme d’un doux songe exalté… Un nain, très terre à terre vint soudain à rêver d’un elfe ayant joué les filles de l’air, naguère…

Six magrets, simagrées.

ZARAKAI :

rrrrrooooonnn fpfffff rrrrrrrrrrrr pfffffff… . Boup ?! C’est quoi ces six magrets ?! Où suis-je ? En forêt ?

ENORIEL :

Aurais-je mal compris ? Ça semblait impoli !

ZARAKAI :

Enoriel ?

ENORIEL :

Zarakaï ?!

ZARAKAI :

Enoriel ?

ENORIEL :

Zarakaï !

ZARAKAI :

ENORIEL ?!

ENORIEL :

ZARA… ZUT ! C’est bon, ça va, c’est moi !

ZARAKAI :

C’est toi ?!

ENORIEL :

C’est moi !

ZARAKAI :

Va falloir le prouver…

ENORIEL :

Tu plaisantes, pas vrai ?!

ZARAKAI :

Seul le vrai Enoriel connaît le mot secret…

ENORIEL :

QUOI ?!

ZARAKAI :

On a un mot secret…

ENORIEL :

Ah mais… oui ?! Faribole ?!

ZARAKAI :

Ah non, ça c’est l’ancien…

ENORIEL :

Ah pardon… ouais… TAFIOLE !

ZARAKAI :

ENORIEL !

ENORIEL :

une chance que je sache le sens que tu y attaches…

ZARAKAI :

C’est dans le sens… du poil… AHAH

ENORIEL :

Ce n’est pas le bon sens !

ZARAKAI :

Tu es de mauvais poil ?! AHAH

ENORIEL :

Tu manques de bon sens…

ZARAKAI :

Et qui manque de poils ?! AHAH

Le nain-berbe était déjà utilisé en épisode 7

ENORIEL :

Un glabre ou un imberbe…

ZARAKAI :

ou bien… une tafiole !

ENORIEL :

ce qui signifie quoi, pour toi, dis-moi ?

ZARAKAI :

Eh behhhh… “c’est quelqu’un qui manque de pilosité”…

ENORIEL :

NON ! “c’est quelqu’un qui manque de virilité”…

ZARAKAI :

Boup ?! Mais non… quel intérêt… ?

ENORIEL :

… injurier quelqu’un dont on réprouve l’homosexualité réelle ou supposée…

ZARAKAI :

Non mais… QUOI ?!

ENORIEL :

Et voilà…

ZARAKAI :

Je n’emploie pas ce mot dans ce sens-là, bon sang !

ENORIEL :

C’est son seul sens hélas !

ZARAKAI :

Et toi qui m’encourages à le dire à tout vent… !

ENORIEL :

Quoi ?

ZARAKAI :

Tu sais bien, par chez nous… ces choix-là, on s’en fout !

ENORIEL :

On pourrait en douter… La finesse, chez vous…

ZARAKAI :

Boup ! Des nains aiment des naines, des nains aiment des nains, des naines aiment des naines…

ENORIEL :

des elfes aiment des elfes…

ZARAKAI :

voilà, exactement ! Tant que chacun, chacune est majeur consentant…

ENORIEL :

OK ! Moralité… le prochain mot secret… moi seul le choisirais…

ZARAKAI :

Sinon… on part sur GLABRE !

Alburostre: bubon puant

ENORIEL :

Alburostre !

ZARAKAI :

De quoi ?

Coprolithe : Excrément d’animal ou d’humain fossilisé

ENORIEL :

Coprolithe …

ZARAKAI :

C’est quoi ?…

ENORIEL :

Obséquieux…

ZARAKAI :

T’es sérieux ?…

ENORIEL :

Non, non… évidemment, je trouverais bien mieux.

ZARAKAI :

Bon… sinon… où est-on ?

ENORIEL :

Dans une forêt de fées où je fus exilé manu militari… par… je ne sais plus qui…

ZARAKAI :

Allons bon ? Mais c’est qui ?…

ENORIEL :

Mais comment ça, c’est qui ?

ZARAKAI :

Eh beeeeh ! Jeunsépluqui ?

ENORIEL :

Pfff… Nos quiproquos pétés ne m’avaient point manqué…

ZARAKAI :

Euh ?

ENORIEL :

Écoute ! Apparemment, là nous communiquons par rêves interposés…

ZARAKAI :

AH tu parles d’un rêve…

ENORIEL :

Je demande une trêve… attends… je suis blessé… mon bras droit est cassé… et je suis prisonnier ?… Il faut venir m’aider !

ZARAKAI :

Mais où es-tu bon sang ?

ENORIEL :

Dans un lieu féérique… c’est ma forêt de fuite quand je veux m’exiler… Je suis désorienté !

ZARAKAI :

Ça s’appelle comment ?

Supercalifragilisticexpialidocious est le titre d’une chanson de Mary Poppins.

ENORIEL :

C’est la forêt des fées de Litithinisupercalifragilistixexspiallidocius…

ZARAKAI :

litithini quoi ? Enoriel ?! Enoriel ?! Bon sang de cagaou de bigne de pougne de fugne de milledieux… ça a coupé tudieu ! Tiens, j’ai faim ? Rrrrrrr… . Zzzzzz… .

Chapitre 9 – Partage flamboyant et solution aqueuse

NARRATEUR :

En cette étrange nuit, par des liens inédits, s’échangèrent sans bruit d’exquises rêveries… Bref ! Ce phénomène se fit entre l’eau et le feu… Un clerc ensommeillé vint à rêver d’un lieu dans lequel un zorlim rêvassait, comateux…

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

rrrrrr… gggggg… oh… que j’ai chaud… que je sue… je cuits, je n’en puis plus… tant de braises fondues… Ai-je le feu au… feu ?! AU FEU !

ZEHIR :

Trichelieu ?!

TRICHELIEU :

Que l’on m’asperge ! AU FEUUUU !

ZEHIR :

Trichelieu ?!

TRICHELIEU :

Oui… c’est moi…

ZEHIR :

Maiiis… pourquoi… ?

TRICHELIEU :

Qu’oui-je ? Qu’entends-je ? Qu’observe-je ? Zehirmahnn ?!

ZEHIR :

Sans doute…

TRICHELIEU :

C’est bien toi ?! Suis-je insane… ?!

ZEHIR :

Sans doute… !

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

Ton fantôme me tente… me hante… ?

ZEHIR :

J’en doute…

TRICHELIEU :

Quel rêve, quelle histoire…

ZEHIR :

Non, c’est un cauchemar…

TRICHELIEU :

Es-tu toujours vivant ?!

ZEHIR :

pour l’instant… mais j’ai mal…

TRICHELIEU :

Prends ton mal… en patience…

ZEHIR :

je vais perdre patience…

TRICHELIEU :

mieux vaut que tu la prennes…

ZEHIR :

que je prenne patience ?

TRICHELIEU :

Elle en a de la chance…

ZEHIR :

tu joues avec la mienne…

Le thème d’Ombrage, de Harry Potter, joue à ce moment précis quand Trichelieu parle de “prendre ombrage”… Tricheliade ?

TRICHELIEU :

Ma foi, prendre patience vaut mieux que prendre ombrage…

ZEHIR :

Prends tes jambes… à ton cou !

TRICHELIEU :

Oh ?! Je brûle d’impatience… Ta requête me cloue ! Tentons cette expérience…

ZEHIR :

Comment ? Quelle expérience ?

TRICHELIEU :

De rabot… Sur le dos… Me fourvoie-je ?!

ZEHIR :

GRRR… Oui plutôt… Reprends ta position…

TRICHELIEU :

Que de propositions…

ZEHIR :

Que fais-je sur… mon plan ?!

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

à trois… à toi de m’en toucher… deux… mots…

ZEHIR :

Que fais-tu sur MON plan ?!

TRICHELIEU :

Je ne fais que rêver… de toi… apparemment…

ZEHIR :

… voilà qui est indécent !

TRICHELIEU :

Plutôt incandescent ! Ghniii hi

ZEHIR :

… Je dois faire abstraction…

TRICHELIEU :

Conjouissons-nous donc de nous revoir si vite !

ZEHIR :

C’est le Pacte de Sang qui, ici, nous y invite…

TRICHELIEU :

ce pacte est si puissant…

ZEHIR :

un lien télépathique ?

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

Hmmm… Une liaison nocturne dans un endroit torride ?…

ZEHIR :

RHAAA… Dit comme ça, c’est sordide… Quelqu’un m’a révoqué ?

TRICHELIEU :

Quelqu’un aura osé… mais qui ? J’ai oublié…

ZEHIR :

J’avais le bras cassé… Mon anneau m’a soigné…

TRICHELIEU :

Quel jonc miraculeux… Pourrais-je en hériter ?

ZEHIR :

Je ne peux point rester sur mon plan d’origine…

TRICHELIEU :

La chaleur y culmine… et toi-même y fulmine…

ZEHIR :

je vais être traqué…

TRICHELIEU :

Oh non ! Par des trappeurs ?

ZEHIR :

par mes pairs, détraqué !

TRICHELIEU :

Vont-ils te giboyer ?

ZEHIR :

Je ne suis pas un gibier !

TRICHELIEU :

évite la rivière !

ZEHIR :

QUOI ?

TRICHELIEU :

face à ces détraqués, ta délivrance mon cher, est ma priorité !

ZEHIR :

Ils voudront me juger…

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

Ou piiire, te v… oler… Que puis-je faire pour t’y soustraire et satisfaire à ton transfert ?!

ZEHIR :

Il faudrait m’invoquer depuis l’endroit précis où je le fus jadis par un jeune sorcier…

TRICHELIADE !

TRICHELIEU :

Depuis où ? Et par qui ? Par quel biais, Zeh ? Zehir ? Zehirmahnn ? Zzzzzzzz… . rrrrr… .. zzzz… que c’est chaud… et sauvage… ça y est, je suis en nage…

Chapitre 10 – Rêveries et dangers formant un leitmotiv

NARRATEUR :

En cette étrange nuit, par des liens iné… Bref ! D’obscures rêveries tentaient de s’établir entre l’éther, l’esprit et une intermédiaire apte à la ressentir… ou mieux… à la subir !

ZELKYRIEL :

AlaTARIEL ! Eh ho ! Soeurette ! C’est assez ! Nous galopons bien trop ! Cesse de cravacher… Épargnons nos chevaux !

ALATARIEL :

Je suis dans mes pensées

ZELKYRIEL :

Elles nous font cavaler…

ALATARIEL :

Je ne peux t’écouter…

ZELKYRIEL :

C’est un peu cavalier …

ALATARIEL :

J’entends, bien malgré moi, dans ma tête, une voix…

ZELKYRIEL :

Et quid de tous ces orcs… qui courent dans les bois ?

ALATARIEL :

Serions-nous poursuivis ?

ZELKYRIEL :

Mais non… À ton avis ?!…

ALATARIEL :

Je… ne… me sens… pas… bien… splaf

ZELKYRIEL :

Quoi ?! Oh… Non non non non non ! ALATARIEL ! ALATARIEL !

ALIA-AENOR :

Quel rêve nébuleux…
Quel curieux mur de brume…
Quid de cette amertume qui se meut en ces lieux…
et de la porte en plumes qui se crée sous mes yeux…

Le bruit de porte est celui du jeu Among Us.

ALIA-AENOR : [Toc toc toc… bruit de porte]

Entrez donc, je présume !

ALATARIEL :

Hara máriessë …

ALIA-AENOR :

Bonjour !…

ALATARIEL :

Alia-Aénor… ?

ALIA-AENOR :

Ma foi… c’est moi… Et vous ?…

ALATARIEL :

Alatariel

ALIA-AENOR :

Et d’où ?

ALATARIEL :

de la forêt elfique de Jesialnesty…

ALIA-AENOR :

Enchantée…

ALATARIEL :

En effet…

ZELKYRIEL :

ALATARIEL ! Allez… Reviens à toi bon sang !

ORC :

Oh !

ORC :

Mais que voilà un elfe au teint appétissant…

ORC :

Je veux croquer son sang et boire à pleines dents !!!

ORC :

Heu…

ZELKYRIEL :

OH OH OH ! Un instant ! Impudents impotents ! Ne voyez-vous donc point que je suis occupé ?

Cyril Pllisnier prête sa voix à Morbak

MORBAK :

GNEUH ? Oh oui ?! Coupé ?! La tête ?!

ZELKYRIEL :

Réveille-toi soeurette ! Tu ne vas pas mourir alors que l’aventure n’a même pas commencé ?!

ALIA-AENOR :

Que me vaut la venue d’une elfe dans mes songes ?

ALATARIEL :

Un lien, fort impromptu, dans vos pensées, me plonge…

ALIA-AENOR : [en mode Dragon]

le rêve d’un dragon peut être dangereux…

ALATARIEL :

c’est une connexion que je maîtrise peu…

ORC :

On a faim… On a faim… On a faim… On a FAIMMMM !

ZELKYRIEL :

oh ? OOOOH… OOOOOOH ! Là-bas, mais quelle aubaine ! Un festin s’offre à vous !

ORC :

QUOI ?!

Il s’agit de champignons.

ZELKYRIEL :

Voyez ces nez de chat et ces vesses-de-loup !

ORC :

Hein ?!

Toujours des noms de champignons.

ZELKYRIEL :

Et ces langues-de-boeuf, et ces pieds-de-mouton…

ORC :

Euh… Oh merciii… EH mais… NONNN !

ZELKYRIEL :

N’apprécieriez-vous point la chair des champignons ?

ORC :

Ben non…

Pas le même genre de champignons, plutôt des mycoses.

MORBAK :

Des champignons ? Moi, j’en ai plein… Regarde !

TOUS :

OHHH !

ZELKYRIEL :

Il est toqué ou quoi ?

ORC :

Et pardi…

ORC :

c’est Morbak !

ORC :

Il est désespérant…

ZELKYRIEL :

Vieux satyre puant…

ALIA-AENOR :

Quel phénomène étrange a donc pu nous lier ?

ALATARIEL :

J’ai beau y réfléchir, je ne sais, je ne sais…

ALIA-AENOR :

Ce lien est inédit mais le Pacte de sang auquel j’ai consenti est si déconcertant…

ALATARIEL :

Un pacte… par quel biais ?

ALIA-AENOR :

Eh bien… c’est compliqué…

ORC :

On a faim… On a faim… On a faim… On a FAIMMMM !

ZELKYRIEL :

oh ? OOOOH OOOOOOH ! Regardez ce grand chêne, il est gorgé de glands…

ORC :

Euh… Hein ? Et donc ?

ZELKYRIEL :

bouffez-en trois dizaines… c’est très revigorant…

ORC :

Euh… Oh merciii… EH mais… NONNN !

ZELKYRIEL :

Quoi ? Vous qui aimez les glands…

TRICHELIADE !

MORBAK :

Je veux manger le tien…

TOUS :

Hein ?! OOOOOOH !

ZELKYRIEL :

Non mais ça va pas bien !

ORC :

Vraiment… Morbak… T’es lourd…

ZELKYRIEL :

Stop ! Pouce… Temps mort… Toi le moche… le très moche… Des excuses s’imposent…

MORBAK :

Pardon si j’indispose…

ZELKYRIEL :

Je voulais vous dire… en toute équité… que votre amour des glands, valait pour vos semblables… Qu’importe vos penchants, ignobles cannibales…

ORC :

Euh… HEIN ?

La flèche d’une arbalète se nomme un trait.

ZELKYRIEL :

c’était un trait d’esprit… qui m’aura traversé… mais vos cerveaux, ici, méritent d’autres traits ! YA !!!

ALATARIEL :

Hmmm… Quels sont donc ces murmures qu’émet ce mur de brume ?

ALIA-AENOR :

Euh… Je n’ai rien décelé..

ALATARIEL :

J’entends comme un… danger ?! Oh ?! Il me faut vous laisser…

ALIA-AENOR :

Un souci ?

ALATARIEL :

En effet… nous étions en chemin…

ALIA-AENOR :

Nous ?

ALATARIEL :

mon frère et moi…

ALIA-AENOR :

Ah !

ALATARIEL :

Je crois bien que des orcs ont eu l’idée cocasse de nous suivre en forêt et de nous prendre en chasse…

ALIA-AENOR :

Voilà qui est malplaisant…

ALATARIEL :

D’autant plus que je gis, inerte, évanouie…

ALIA-AENOR :

Je vois l’inconvénient…

ALATARIEL :

Puis-je entrouvrir la porte ?…

ALIA-AENOR :

Il n’y a aucun souci !

ZELKYRIEL : [bruit de porte]

ALATARIEL ! ALATARIEEEEEL ! ! Mais réveille-toi !

ALIA-AENOR :

Quel accent peu commun… Cet elfe est votre frère ?!

ALATARIEL :

Nous sommes jumeaux… sauf un… aux dires de notre père… .

ZELKYRIEL :

Bon sang qu’ils sont nombreux…

ALIA-AENOR :

Il est très courageux …

ALATARIEL :

J’aurais dit téméraire…

ALIA-AENOR :

et blessé…

ALATARIEL :

Petit frère ?! Si par malheur, il meurt… là il va me tuer…

ALIA-AENOR :

Par votre intermédiaire, à travers vos pensées… pourrais-je influencer votre réalité ?

ALATARIEL :

Euh… Vous pouvez essayer…

ALIA-AENOR :

Fort bien ! Testons l’idée…

ZELKYRIEL :

Enfin, te revoilà… debout et… ça va pas ?!

ALATARIEL :

ARRRRZARRRAAAGGAAAAAAAAA…

ZELKYRIEL :

Ma qu’est-ce que c’est que ça ?!

ALATARIEL :

C’est mon sort préféré !

ZELKYRIEL :

Ma c’est quoi cette voix !

ALATARIEL :

Que s’est-il donc passé ?

Voir épisode 9, épisode 11 et enfin épisode 14 !

ALIA-AENOR :

Un petit mort de masse… c’est assez efficace…

ALATARIEL :

avec ça, tout trépasse…

ALIA-AENOR :

J’ai évité, de peu, je l’avoue, votre frère…

ALATARIEL :

C’eût été… facétieux…

ALIA-AENOR :

mon mentor serait fier…

ALATARIEL :

Pourrions-nous deviser de visu ?

ALIA-AENOR :

In situ ?! …

ALATARIEL :

Maender-Alkoor ?

ALIA-AENOR :

D’accord ! Taverne du voyageur ?

ALATARIEL :

… sinon…

ALIA-AENOR :

Temple d’Ylo !

ALATARIEL :

Nous y serons bientôt…

ALIA-AENOR :

À tout à l’heure alors…

ALATARIEL :

Merci, Alia-Aénor…

ZELKYRIEL :

ALATARIEL ?!

ALATARIEL :

c’est moi !

ZELKYRIEL :

c’est vraiment toi ?

ALATARIEL :

c’est moi…

ZELKYRIEL :

En es-tu sûre ?

ALATARIEL :

Et ton bras ?!

ZELKYRIEL :

Et ta soeur ?

ALATARIEL :

ça c’est moi…

ZELKYRIEL :

je suis touché, soeurette… de voir que tu t’inquiètes…

ALATARIEL :

Sacré massacre ici…

ZELKYRIEL :

je n’ai pas tout compris…

ALATARIEL :

moi non plus ceci dit…

ZELKYRIEL :

Aha ?…

ALATARIEL :

Pouvons-nous repartir ?!

ZELKYRIEL :

Nos chevaux sont partis…

ALATARIEL :

Roheryn, Hasufel ?! Petit petit petit ?

ZELKYRIEL :

Les prends-tu pour des poules ?

ALATARIEL :

Les voilà qui déboulent !

ZELKYRIEL :

D’accord alors, ça roule…

ALATARIEL :

Venez là mes poupoules !

ZELKYRIEL :

Super… elle perd la boule…

ALATARIEL :

Viens faire un bisou !

Chapitre 11 – Éveil désenchanté et rengaine macabre

NARRATEUR :

Enfin, en fin de nuit, un spectacle inédit eut lieu chez le devin, vers 6 heures du matin… L’oracle d’Hessindée venait de s’extirper d’un cauchemar lié à un nouveau danger…

KYO :

C’est pas vrai ?!

HAROUN :

QUOI ? Hein ? Kyo !

KYO :

Désolé… vous dormiez…

HAROUN :

Quel est ce concerto ?…

KYO :

C’est Chelin qui rapplique !

HAROUN :

Il est somnambulique…

RÉMI :

C’est le Néant, ou le Dieu qui s’y cache, veut-il faire main basse sur notre monde… ?

HAROUN :

Oh vraiment ?!

KYO :

Quelle angoisse…

RÉMI :

Pour le Néant, le Pacte est une trace, l’Avatar la pourchasse, il est immonde !

HAROUN :

Hein ? Qu’est-ce que quoi ?

KYO :

C’est comme ta chanson !

RÉMI :

Un portail hyper cosmique s’est ouvert en toute logique… Trouverons-nous ça comique ?… du tout, du tout, du tout…

KYO :

Alors ça, je confirme…

RÉMI :

Chez le Néant, un paradoxe enchâsse l’insatiable menace d’engloutir tout…

HAROUN :

QUOI ?!

KYO :

Je comprends rien…

RÉMI :

Car le Néant s’emplit du temps qui passe puis il l’efface… GGNNNNNNNNN !!!

KYO :

Non mais… Rémi… ? Rémi… ?

HAROUN :

Il s’est évanoui…

KYO :

Est-ce qu’il extravaguait ou est-ce qu’il présageait ?

HAROUN :

Je ne sais, je ne sais…

Rémi est le héros du livre “Sans Famille”, d’Hector Malot (aussi sous la forme d’un dessin animé dans les années 80)

KYO :

Rémi est très âgé, est-ce qu’il est sans famille ?

HAROUN :

Je ne sais, je ne sais… mais, bon sang… s’il dit vrai… alors la fin des temps a déjà commencé…

KYO :

Encore ?

HAROUN :

Eh ben…

KYO :

vous rigolez… ?

HAROUN :

Du tout, du tout, du tout !

Chapitre 12 – L'entrée ineffable du redoutable Intrus

NARRATEUR :

C’est donc en cette nuit que surgit sans un bruit, l’énigmatique Intrus, le fossoyeur sans vie,
Un pourfendeur de Dieux n’ayant pour seuls jalons que l’annihilation de toute création…
Voilà plus de mille ans que le Pacte de sang fut créé et lié, en secret, au Néant…
Il fut la diversion, le miracle vicié, masquant les intentions d’un éminent sorcier…
Épris d’éternité, cet être omnipotent, sut piéger le divin pour contourner le temps…
Altérer le sacré attira le Néant, alliant son appétence à notre espace-temps…
Cet antique semis, si longtemps endormi, germina tel un fruit par l’engrais de l’oubli
La graine du Péril transperça les lésions de la cloison fragile entre nos dimensions…
Un portail apparut là où furent engloutis, un démon et son fils à jamais réunis.
Par une infime faille jaillit la particule, nourrie dans le sérail où les ténèbres brûlent…
Un micro-organisme infectieux l’accueillit, imposant le tribut de l’Intrus à la Vie.
L’Avatar du Néant venait de naître ainsi, en plein cœur d’un virus mutant à l’infini…

SACHER-MASOCH :

Traîner seul l’espadon… bon sang, je n’en peux plus. Il est si lourd, si long… vraiment, cela me tue !

NARRATEUR :

Sitôt que la Nature eût en horreur le Vide, la nature du Vide n’en fut que plus avide…
Ce vibrion septique avait parasité ce corps d’ecclésiastique à coup sûr condamné…
L’infecté qui s’ignore incubait dans ses chairs un fléau qui dévore au-delà des frontières…
Si l’Ordre et le Chaos s’opposaient par essence, cet ennemi commun enviait leur existence…
Quant aux divinités, en quête d’anticorps, il leur faudrait bientôt expier Maender-Alkoor…

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